Après la Yaoi Yuri Con, où nous espérons que vous avez pris le temps de découvrir Akiko, nous aimerions vous le présenter, si vous ne l'avez pas déjà fait !
- Bonjour Akiko, peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?
Bonjour !
Tout
a commencé en août 2011. J'ai écrit "Mortelle Camomille", un thriller
japonais, qui a été accepté par une collection de romans BL aujourd'hui
disparue. Ce roman m'a permis d'être invité l'année suivante par Event
Yaoi sur leur stand pour Japan Expo et également en tant qu'invité
d'honneur pour la Yaoi Yuri Con. J'ai aussi régulièrement collaboré à
différents recueils de nouvelles du groupe Romans Francophones. J'ai
regroupé ces nouvelles dans un recueil intitulé "Histoires d'en mourir".
J'affectionne le fantastique et les romans à suspense.
- Est-ce que tu as choisi volontairement d'être dans le monde de l'auto-édition ou c'est un coup du hasard ?
C'est un choix
volontaire, car il fallait publier en auto-édition pour intégrer la
collection de romans BL à laquelle j'aspirais. C'était un domaine où,
techniquement, je ne connaissais rien. Ce fut très enrichissant
découvrir comment mettre en page un roman, comment exploiter les
feuilles de style, faire la couverture, convertir un roman en epub,
créer une boutique en ligne, découvrir les réseaux sociaux, Photoshop,
différentes plates-formes de blogging... J'étais totalement novice dans
ces domaines. J'ai beaucoup appris.
-
Est-ce que la tentation de regarder du côté de la "grande édition" te
passe par l'esprit ou est-ce que l'auto-édition te satisfait ?
L'auto-édition est très enrichissante.
J'ai pu y découvrir de nombreux auteurs aux idées très originales. Il y a
une liberté indéniable et c'est très stimulant. Les moyens techniques
mis à la disposition des auteurs permettent de créer son propre livre
très facilement.
Cependant, l'auto-édition a encore une mauvaise image chez de
nombreuses personnes. La facilité de publication fait que n'importe qui
peut publier son travail et, il faut le reconnaitre, la qualité n'est
pas toujours au rendez-vous. Certaines personnes publient pour
elles-mêmes, ou pour des amis, ou par passion. C'est très bien, mais
tout le monde ne fait pas l'effort de corriger correctement son propre
texte et de tout faire pour tenir la comparaison avec des maisons
d'éditions à compte d'éditeur.
Tout gérer demande également beaucoup d'investissement personnel.
Tout le temps consacré à l'aspect technique de la création du livre et à
sa promotion via les réseaux sociaux est autant de temps pris sur
l'écriture.
La diffusion des livres papiers est aussi limitée, hors internet.
Certaines librairies acceptent de jouer le jeu mais le coût de
fabrication d'un livre "à la demande" est bien trop élevé pour
généraliser ce mode de distribution en librairie. Il y a la possibilité
de faire imprimer une grande quantité de livres pour faire baisser le
prix, mais, là encore, cela demande un investissement financier
important sans avoir la certitude de vendre tout le stock acheté.
Ces différents éléments font que l'édition plus traditionnelle a
tout de même beaucoup d'atouts. Encore faut-il être sélectionné. C'est
un autre débat.
A dans trois semaines, les chatons !
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